L'Aglandau, reine en Haute Provence

 

Olives de variété Aglandau au Château de Lourmarin © Dominique Pagnier

Grâce à sa résistance au froid et à la qualité de son huile, la variété d’olive Aglandau a su s’imposer sur toute la Haute Provence, et même le Vaucluse.

Connue sous le nom de Berruguette dans la région de Maussane, Blanquette vers Eygalières, et Verdale dans le Vaucluse, elle représente environ 20% des olives produites chaque année dans l’Hexagone, ce qui la place au premier rang, devant la Picholine, la Bouteillan ou la Grossane. 

L’Aglandau est bien caparaçonnée ! Assez pauvre en eau, elle supporte mieux que d’autres variétés les gels précoces, les chutes lors de la récolte et le stockage prolongée. Et, comme le notait déjà l’Abbé Couture dans son traité de 1786, « son fruit d’une très bonne production en huile, et son huile est la plus fine » (1).

Riche en polyphénols, l’Aglandau donne des huiles ardentes et onctueuses qui se conservent particulièrement bien. En fruité vert, les arômes dominants sont la verdure, la banane verte et l’artichaut. Les fruités mûrs sont difficiles à réaliser car le fruit murit tardivement alors que le froid est déjà installé. Ils sont souvent peu aromatiques.

Dans la Vallée des Baux de Provence, on l’utilise également en olive de table comme alternative plus typée à la Salonenque.

Retrouvez l’Aglandau en assemblage dans la Vert Cévennes, et peut-être bientôt dans de nouvelles créations…

(1) Abbé Couture, curé de Miramas, Traité de l’Olivier, 1786

Source : Pinatel C., « Les variétés d’oliviers », Le nouvel Olivier n° 30, 2002